Vendetta

Il est des polars dont on ne sort pas indemne, Vendetta de R.J.Ellory en fait partie.

Dès les premières lignes on plonge dans l'horreur : la découverte d'un cadavre, dont le coeur a été arraché de la cage thoracique, dans le coffre d'une voiture à la Nouvelle Orléans. Pour ne rien faciliter la fille du Gouverneur disparaît le même jour. A New-York, un flic dont la vie familiale tourne au cauchemar à cause de son alcoolisme, va être réquisitionné par le FBI pour participer à l'élucidation de cette affaire à la demande d'un certain Perez.

L'originalité de ce roman tient en ce qu'il présente le coupable dès le début. L'histoire est construite autour de la vie que raconte ce criminel (Perez) et la vie du confident qu'il a choisi (Hartmann). Les entretiens de ces deux hommes donnent lieu à une sorte de biographie du premier avec de nombreux moments de violence dont la description donne parfois vraiment des hauts le coeur, âme sensible s'abstenir donc ! Découvrir la vie de ce grand criminel entraîne deux sentiments chez le lecteur : se persuader que cet homme est le coupable de ce meurtre horrible et s'attacher néanmoins à ce personnage.

La force de R.J.Ellory est de montrer toute l'ambiguïté de l'âme humaine au travers de personnages ni totalement mauvais, ni totalement bon. Ce roman nous questionne sur les forces et faiblesses de l'humain mais aussi sur les priorités que chacun se donne dans la vie et les conséquences que cela entraîne.

L'auteur nous tient en haleine et la fin sonne comme un coup de théâtre, bref une réussite sur toute la ligne !