Gioconda
Nikos Kokantzis a décidé d'écrire Gioconda à la toute fin de sa vie. Cette écriture tardive et douloureuse reflète la volonté finale de laisser une trace, la trace d'un amour infini.
Ce roman, c'est l'histoire vraie d'une histoire d'amour entre deux adolescents que le sort a décidé de séparer prématurément. Nous sommes en Grèce, dans la région de la Thessalonique, pendant la seconde guerre mondiale. Deux familles voisinnes se côtoient depuis toujours, et entre les deux fratries il semble qu'un garçon et une fille soient amoureux. Adolescents cet amour va éclore et s'épanouir jusque dans les formes les plus charnelles. Mais la seconde guerre mondiale et sa barbarie aura raison de cette passion car Gioconda fait partie d'une famille juive.
Ce texte court est d'une beauté et d'une force époustouflante. Alors que l'auteur écrit à la fin de sa vie il se rappelle les moindres détails, les émotions et les ambiances. A la fois poétique et parfois très cru, le texte transporte les sentiments à fleur de ligne. Magnifique preuve d'un amour éternel ce roman pose la question de la perte et de l'héritage. Comment peut on vivre encore en ayant perdu toute trace, aussi infime soit-elle, de l'amour de sa vie et que laisser de cet amour perdu.
Magnifiquement triste et touchant ce texte est la dernière preuve d'amour d'un homme à la femme de sa vie à jamais perdue.